Attaques contre les journalistes, États généraux de l’information, législation française et européenne, débats et controverses… Voici les articles que nous avons repérés pour vous sur la liberté, le pluralisme et l’indépendance des médias.
Dans Le Monde, Aude Dassonville raconte comment la nouvelle émission politique de l’animateur de TPMP « traite les différentes forces politiques en présence de manière délibérément inégalitaire ». Le régulateur a été saisi concernant la nouvelle émission et a rappelé dans un courrier ses obligations à la station de radio. Ce dossier relance le débat sur le temps de parole, entre respect des règles et liberté éditoriale des médias.
La disqualification de la gauche est le ciment d’une coproduction médiatique entre le pouvoir macroniste et le groupe du milliardaire ultraconservateur Vincent Bolloré, qui participe activement à la polarisation de la société, affirme l’historienne des médias Claire Sécail, dans une tribune au Monde.
De CNews au JDD en passant par Europe 1 où Hanouna tient une nouvelle tribune, tous les médias du groupe Bolloré sont en croisade pour l’extrême droite après la dissolution d’Emmanuel Macron. Un décryptage d’Isabelle Roberts et Raphaël Garrigos dans Les Jours.
L’Institut Reuters pour l’étude du journalisme a publié le 17 juin son rapport annuel sur les pratiques d’information en ligne. L’étude s’intéresse à 47 pays répartis à travers le monde. Au total, près de 100 000 personnes ont été interrogées sur leur façon de s’informer. Accroissement de la place des vidéos dans la consommation d’information, confiance et intérêt dans l’information en berne, questionnement face à l’IA, faible succès des abonnements… La Revue des Médias de l’INA a relevé les enseignements clés du rapport. Par Xavier Eutrope.
Privé de TPMP dont la saison s’est terminée jeudi, l’animateur de C8 revenait ce lundi à la radio pour deux semaines d’une quotidienne de fin d’après-midi consacrée à l’actualité politique. Au menu : des opinions variant de la droite à l’extrême droite. Pour Libération Adrien Franque, a écouté «On marche sur la tête» sur Europe 1.
Au lendemain des élections européennes, le milliardaire breton et le président exclu des Républicains ont imaginé de concert l’annonce de son accord avec le parti d’extrême droite en vue des législatives des 30 juin et 7 juillet.Par Raphaëlle Bacqué dans Le Monde.
Marine Babonneau, présidente de l’Association de la presse judiciaire, déplore, dans une tribune publiée dans Le Monde, l’habitude prise par de nombreux parquets de ne plus révéler certaines informations et de faire ainsi obstacle à la liberté d’informer. « Un journaliste qui n’a pas accès à l’information, c’est un citoyen mal – ou pas – informé, écriti-elle. Et un citoyen qui est mal informé, c’est un citoyen abreuvé de fausses informations et qui perd confiance dans les institutions. Nul ne peut se satisfaire de voir la communication confisquée, faute de sources fiables, par les syndicats de policiers, les dirigeants politiques, et les polémistes qui occupent le terrain que la justice leur abandonne. »
Son « happening » fait grincer des dents. Et pas seulement au sein de la classe politique. Lundi, l’irruption du Premier ministre sur la scène de Radio France, au beau milieu d’une interview de la tête de liste de la majorité aux Européennes, a suscité l’ire d’une partie des syndicats de la Maison Ronde. Cette invitation à l’improviste dans une émission de service public a fait souffler « comme un parfum d’ORTF» sur Radio France, fustige le SNJ-CGT. Par Caroline Sallé dans Le Figaro.
À la veille des européennes, la chaîne info réactionnaire de Vincent Bolloré est devenue leader, devant BFMTV. Une bascule dans le paysage médiatique et politique. À la Une de Libération, Charlotte Chaffanjon raconte « la mécanique bien rodée du mégaphone de l’extrême-droite » : « En coulisses, autour d’une brochette de célébrités dont Pascal Praud, une dynamique au service des idées les plus récationaires. » Dans son édito, Alexandra Schwartzbrod, décrit CNews, comme une « chaîne de propagande en continu » et une « réelle menace pour la démocratie ».
Télérama y voit « un marqueur de la percée de l’extrême droite et de ses idées dans les médias en général, et dans la télévision en particulier […], sur fond de débats d’opinion autour de l’insécurité, de l’immigration et de l’islam ». En période de forte actualité, le réflexe des téléspectateurs reste la « priorité au direct » de BFMTV, décrypte Richard Sénéjoux dans son article (avec François Rousseaux). Mais en période creuse, « quand aucune information ne s’impose vraiment, c’est là que CNews fait la différence avec ses débats populistes et son café du commerce perpétuel, au comptoir duquel règne en maître Pascal Praud. »
Dans Le Figaro, Caroline Sallé raconte comment, en mai, l’antenne de Vivendi est passée devant la chaîne d’Altice Media en passe d’être rachetée par l’armateur CMA CGM. Mais BFMTV conserve son leadership en nombre de téléspectateurs : 12,1 millions chaque jour, contre 8,2 millions pour la télé de Vincent Bolloré. « Des téléspectateurs également plus jeunes, puisque la chaîne reste leader sur les 25-49 ans, cible plébiscitée par les annonceurs. »
Soutenez-nous !
Adhérez à notre association